Le secteur de la santé a depuis longtemps pris le virage de l’outil informatique. Et encore plus avec la transformation numérique, qui fluidifie le parcours et la communication des professionnels de santé avec les patients. Pour autant, de multiples points d’amélioration potentielle restent encore en souffrance.
Système d’information hospitalier : les visibles et les invisibles
Dans de nombreux secteurs, la force de la digitalisation, c’est de devenir quasiment naturelle. À tel point que l’on peut se demander comment les processus pouvaient bien s’organiser avant l’apparition de l’informatique ! L’hôpital ne déroge pas à la règle. Ainsi, derrière le système administratif d’enregistrement des patients, se cache tout un système d’information ultra complexe.
Dans un système d’information hospitalier (SIH) on trouve bien sûr toutes sortes d’applications cliniques : systèmes critiques (salles d’opération, urgences, soins intensifs) systèmes d’imagerie médicale et de diagnostic, tomodensitométrie, IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ou encore des applications spécifiques pour les laboratoires de test d’équipement à ultrasons, les laboratoires d’analyse ou encore les établissements de recherche. Tandis que, depuis peu, ce sont également les applications et plateformes mobiles (données et dossiers médicaux des patients) qui se développent.
Derrière ces applications spécifiques au secteur, se trouvent également des systèmes de sécurité, indispensables à l’hôpital (éclairage de sécurité, vidéosurveillance, contrôles d’accès), et naturellement l’infrastructure physique, à savoir les datacenters, les réseaux et jusqu’aux postes de travail, sur laquelle repose l’ensemble.
Une infrastructure IT hospitalière toujours plus sollicitée
Encore plus qu’ailleurs, l’infrastructure hospitalière compte parmi les plus critiques : de sa disponibilité, de ses performances et de sa sécurité peuvent dépendre la sûreté sanitaire, et même la vie des patients. Du côté des datacenters et des réseaux, ces spécificités et la criticité des applications sont généralement parfaitement prises en compte. Mais, à la fois la révolution digitale, certaines évolutions technologiques et la multiplication des malveillances font peser de nouveaux dangers sur le système d’information de l’hôpital.
En exemple, la généralisation de la 4K (format numérique en Ultra HD) dans l’imagerie médicale offre de nouvelles perspectives de diagnostic et thérapeutiques, mais induit une lourdeur des échanges qui doit notamment être prise en compte dans le choix d’équipements tels que les commutateurs KVM.
De la même façon, l’alimentation des postes de soins infirmiers, dont dépendent la visibilité sur l’état de santé du patient, la gestion des médicaments et les calendriers de traitement, doivent faire l’objet d’une attention particulière avec, par exemple, un système d’alimentation sécurisée (onduleur) local associé à des batteries à autonomie prolongée. Ces postes doivent également s’appuyer sur des commutateurs KVM capables de fonctionner hors ligne, en cas de coupure réseau.
Les postes administratifs sont eux-aussi concernés : sans commutateur sécurisé (passage d’une application sécurisée à un navigateur Internet par exemple), ces postes peuvent présenter une vulnérabilité et créer une faille dont des hackers pourraient profiter.
La délicate question de la consommation énergétique des datacenters hospitaliers
Ce n’est pas nouveau : la question budgétaire des soins hospitaliers et la prise en charge associée, est récurrente depuis de nombreuses années. Avec la révolution digitale que connaît le secteur de la santé, au même titre que l’ensemble des secteurs, les coûts informatiques peuvent représenter une part importante du budget d’un établissement de santé.
Pour répondre à la digitalisation du système de santé, la réduction des coûts d’exploitation des infrastructures IT est un impératif. Si, à équipement constant, notamment grâce à la virtualisation, le périmètre d’exploitation s’est considérablement élargi, il n’en reste pas moins que la criticité des applications de santé implique des systèmes d’alimentation et de refroidissement capables de tenir la charge.
Une contrainte qui ne passe désormais plus par un surdimensionnement (basé sur la demande de pointe) grâce à l’apparition de solutions de gestion fine de ces équipements, et un monitoring constant tant des équipements IT, d’alimentation électrique et de refroidissement, que des bâtiments eux-mêmes, vecteurs d’importantes économies d’énergies (et donc de réduction des coûts) pour le secteur hospitalier.